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«Talisman»
 
Jean-Luc Barbier Quintet
 
Jean-Luc Barbier (sax alto - flûte), Daniel Goyone (piano), Michel Perez (guitare),
Michel Benita (basse) & Daniel Humair (drums)

The rules of times (mp3 - 2:34)

Flûte, piano, bass, drums / piano solo

Cosmos (mp3 - 4:10)

Saxo alto, piano, guitare, bass, drums / saxo & drums solos

Talisman (mp3 - 3:20)

Flûte, piano / flûte solo

Leaves of summer (mp3 - 4:45)

Flûte, piano, guitare, bass, drums / guitare & bass solos

Thoroughfare fonction (mp3 - 4:20)

Saxo alto, piano, guitare, bass, drums / guitare & piano solos

Ballade (mp3 - 5:36)

Flûte, piano, guitare, bass, drums / flute & guitare solos

Space Dance (mp3 - 4:59)

Flûte, piano, guitare, bass, drums / flute and piano solos

  • Jean-Luc Barbier, flute and alto saxophone
  • Daniel Goyone, piano
  • Michel Perez, guitare
  • Michel Benita, bass
  • Daniel Humair, drums
  • All tunes composed by François Mozer
 
 
     Prise de son les 3, 4 et 10 octobre 1984, et mixage par
     Hervé Martin (studio Sextan - Paris)
 
     Production: Hélène Mozer et Jean-Luc Barbier
 
     BRIDGE RECORDS - 1002
 
 

              

     

Copyright (c) Jean-Luc Barbier. Tous droits réservés

 

Les compositions de François Mozer

François Mozer

Talisman, Cosmos. Circuits trois moments parmi d'autres, arrachés au garrot de l'oubli, repris au temps. Trois moments que je choisis comme si je les avais vus naître, ou peut-être parce que, plus que d'autres, ils ressemblent à François. Dans leur manière d'égrener la durée, de suspendre la phrase dans l'improbable, de revenir au même qui n'est plus le même. Comme si le piano comptait ses pas dans une errance cryptée.

La beauté de la musique est de contenir un secret, de cacher un secret: quel était celui qui poussait François, de ces rumeurs obstinées des basses à ces égouttements raffinés, distillés du médium à l'aigu ? En fait, plus que son visage grave, ses cheveux coulant sur ses joues, son regard tourné vers lui-même, vers des beautés peut-être indicibles qui retenaient ses mots, ce sont ces accords, ces croisements de rythme, ces détours mélodiques, ces subtiles courbes tonales et leurs écartèlements mélancoliques qui sont le vrai portrait de François. L'image oublie les yeux, le temps brouille les traces — demeure ce qui a été créé, message sans passé ni futur, présent palpable à l'oreille, toujours.

Un autre corps, virtuel: Mozart n'a pas même pas de lieu pour les rituels de la mémoire; sa musique pourtant est vivante. François a su inventer dans le piano des espaces qui sont des cheminements délicats, des agrégats poétiques où le rythme trame des accords qui, le plus souvent dans la couleur inquiète du ton mineur, nous reportent à nos propres secrets — qu'il éveille au coude d'un arpège, d'un déhanchement syncopé, d'une lente descente chromatique.

D'un silence aussi, avec lequel il composait comme les poètes écrivent avec les «blancs». D'une pièce à l'autre, dans le même mouvement secret, François les yeux fermés comme quand il jouait, concentré. Impérissable

Alain Duault


François est entré en 1971 dans la classe d'improvisation que je dirigeais alors au Conservatoire Populaire. Il était comme une éponge, absorbant avidement les connaissances que je lui transmettais, affamé de musique qu'il interprétait avec une rare sensibilité et transformait au gré de ses phantasmes, sans cesse en quête d'un rêve qu'il poursuivait.

Sous l'écorce tendre de sa sensibilité, il avait une fragilité encore plus vulnérable, celle-là même qui fait basculer dans le vide les enfants auxquels on avait recommandé de ne pas trop se pencher.

Dans sa recherche frénétique de l'absolu, François a perdu l'équilibre et basculé dans le vide, laissant derrière lui la naissance d'une œuvre prometteuse, précieusement recueillie par une mère courageuse qui, de cette fin tragique, fait renaître l'espoir.

Oswald Russell

 

Talisman, Cosmos, Circuits, three moments among others, snatched from the stranglehold of oblivion, reclaimed from Time. Three moments I have chosen as if I had seen their birth, or perhaps because, more than others, they are like François. In their way of telling off duration, of suspending a phrase in the improbable, of returning to the saine thing which is no longer the same. As if the piano was counting steps in a cryptic meander.

The beauty of music is to contain a secret, to hide a secret: which one propelled François from these obstinate murmurs of the base to these fine plashings, distilled from the medium to the treble ? In fact, more than his grave face, his hair flowing on his cheeks, his look turned on himself, towards perhaps inexpressible beauty which stemmed his words, it is these chords, these cross-rhythms, these melodious diversions, these subtle tonal curves and their racked melancholy which are the true portrait of François.

The image forgets the eyes, time blurs the traces - what was created remains, a message with no past and no future, palpably present to the car, always. Another body, virtual: Mozart has not even a place for the rites of memory; his music, however, is alive.

François knew how to invent, in his piano, spaces which are delicate progresses, a poetical whole where rhythm weaves chords, which, the most often in the unquiet shades of the minor, lead us to our own secrets, — which he evokes in the bend of an arpeggio, of a syncopated dislocation, of a slow chromatic descent. Of a silence too, with which he composed like poets write with their white spaces. From one piece to another, in the saine secret movement, François, his eyes shut as when he played, concentrated. Imperishable.

Alain Duault


François joined, in 1971, the improvisation. class which I was then running at the Popular Conservatory (Geneva). He was like a sponge, avidly absorbing the knowledge I passed on to him, starving for music which he interpretated with uncommon sensitiveness and transmuted according to his phantasy, ceaselessly seeking a dream he pursued.

Beneath the tender bark of his sensibility, his fragility was even more vulnerable. such fragility as pitches children into the void though one has warned them not to lean over too far.

In his frantic search for the absolute, François lost his balance and pitched into the void. leaving behind him a promising budding corpus, devoutly collected by a courageous mother. who, out of this tragic end, brings forth hope.

Oswald Russell

 

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